TLP-Burundi s’engage pour les 16 jours d’activisme

Burundi

« Non au viol ! Brisez le silence ! Dirigez-vous vers les centres de soin à votre disposition et recevez les soins nécessaires !», tels sont les messages lancés par les femmes leaders de TLP-Burundi lors de cette campagne. En effet, depuis le 25 novembre, le monde entier suit la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences conscientes du genre. TLP-Burundi a mis en lumière ce qui se passe dans le pays en la matière.

Le but de cette campagne sur les réseaux sociaux est d’éveiller les consciences et stimule un changement de mentalités. En effet, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus prononcées, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde, selon l’ONU-Femmes. selon l’institution, chaque jour, 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille, au niveau mondial. Elles demeurent également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent. Au Burundi, elles constituent une préoccupation majeure.En 2015 dans le pays, les violences sexuelles ont été utilisées comme arme de répression contre l’opposition.Durant la période de contestation pacifique du troisième mandat de l’ex et défunt président Pierre Nkurunziza, plusieurs cas de viol ont été commis par les forces de l’ordre et les jeunes Imbonerakure, affiliés au parti au pouvoir. Le mode opératoire consistait, pour ces derniers, de s’introduire dans les maisons sous prétexte de rechercher des caches d’armes puis de séparer les hommes des filles et/ou les femmes avant de les violer.

Me Jeanne d’Arc Zaninyana, avocate et présidente de femmes leader du TLP-Burundi, a rajouté que le « Burundi a l’un des taux de violence domestique les plus élevés au monde ». Selon un rapport gouvernemental « 48,5% des femmes burundaises ont déjà été victimes d’abus physiques ou sexuels de la part de leur partenaire et plus de 70% des victimes totales sont des femmes ». Plusieurs d’entre elles, ont fui après avoir subi des violences de toutes formes et continents de subir dans les camps de réfugiés.